Christophe Jarosz : le « sacré » réalisateur

Un réalisateur français singulier, Christophe Jarosz, qui sort un tout nouveau court-métrage dystopique D-Iva, aux allures de la série américaine Black Mirror. Entre religion et société de surconsommation, le cinéaste emmène le public dans un univers original et futuriste.

Monica Bellucci, Daniel Auteuil, Isabelle Huppert… Christophe Jarosz a travaillé avec les plus grands. Ses débuts en tant que régisseur et technicien dans le cinéma lui ont ouvert une porte, celle de la réalisation. Car oui, ce qui plaît avant tout à l’Alsacien de 44 ans, c’est d’être aux commandes d’un projet. D’ailleurs, son nouveau court-métrage D-Iva, dont le tournage s’est effectué en 2019 est « un conte futuriste » de 15 minutes, qui se rapproche de l’univers de la série à succès Black Mirror. Le film qui a été tourné à Mulhouse (Alsace) et au Monténégro, ne connaît pas encore de date de sortie mais compte bien faire parler de lui avec sa singularité.

D-Iva

D-Iva : une figure féminine iconique

Une petite fille qui admire les icônes religieuses des églises du Monténégro dans un monde futuriste, qui grandit et devient une « diva » qui laisse son public en plan lors d’un concert. Voici le personnage créé par Christophe Jarosz : Iva. Le titre du court-métrage prend tout son sens lorsque le cinéaste explique la métaphore entre un monde dédié au marketing, complètement « déconnecté du sacré » et cette petite fille pieuse qui devient une femme « déesse » de cet univers de surconsommation. Le « d » de « déesse » laisse alors place au « d » de « D-Iva ». Un film qui dénonce la société actuelle en mettant en scène un personnage charismatique qui passe par le chant et la danse. Le réalisateur français s’est inspiré de stars américaines comme Miley Cyrus et Ariana Grande pour le côté « diva » du personnage. Mais également de Jeanne d’Arc pour l’aspect religieux, ainsi que de la fille de Conan le Barbare pour le combat qu’elle mène contre cette société.

… pour ce cinéaste passionné de religion

Après un diplôme en lettres modernes à Strasbourg, Christophe Jarosz satisfait son intérêt pour le cinéma en voyageant à Rome, grâce au programme Erasmus « où j’ai pu étudier à l’Université du Vatican. J’ai toujours été fasciné par les iconographies célestes et religieuses, car je trouve cela très esthétique. Par les Saintes aussi et D-Iva est fascinante par sa candeur et par sa combativité. »

D-Iva

Le film connaîtra certainement son avant-première à Mulhouse pour « réenchanter l’image de la ville par le cinéma », comme l’a confié Christophe Jarosz.

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