dimanche 22 décembre 2024

« Duo Vaiteani »

Le duo « Vaiteani » est né en 2011 à l’occasion de la participation de Vaiteani, tahitienne, et Luc, alsacien, au concours de « 9 semaines et 1 jour » sur la scène des Francofolies de la Rochelle. Un véritable tremplin musical pour jeunes talents des Outremers.

« L’amour des gens c’est un moteur. »

Une phrase qui résume à elle seule l’idylle d’une tahitienne et d’un alsacien propulsé sur le devant de la scène il y a 9 ans déjà. Un couple formé alors qu’elle est en fac d’anglais et lui en fac de musicologie, le tout à Strasbourg. Des mélomanes de la vie qu’ils composent et décomposent au gré de leur inspiration. Car ils ont une passion commune : la musique.

« Nous sommes devenus un couple bien avant de devenir un duo. »

Le groupe « Vaiteani » précisément. Il est né en 2011à l’occasion de leur participation au concours de « 9 semaines et 1 jour » sur la scène des Francofolies de la Rochelle. Un véritable tremplin musical pour jeunes talents des Outremers. Car c’est bien de Tahiti qu’ils partent, Vaiteani y était enseignante.

Vaiteani
Vaiteani

« Nos destins de musiciens se sont liés à ce moment-là. Depuis nous avons sorti deux albums et fait de nombreux concerts en Polynésie, en France et dans d’autres pays. »

En effet, ils signent avec une maison de disques en 2015 pour leur 1er opus, le label Un Plan Simple, distribué par Sony. Une signature qui marque leur déménagement en France, pour être présents lors du processus de réalisation et en vue des concerts à donner.

« En tant qu’artistes nous nous dirigions vers une professionnalisation. »

Etait-ce le bon choix ? Oui, même si cela n’a pas toujours été facile nous confient-ils. Ils apprennent le « business music », sa complexité, ses pièges, ses difficultés. Première leçon : le calendrier que l’on se fixe n’est pas forcément le calendrier qui se concrétise !

Résultat, ils mettront deux ans pour sortir leur 1er album. C’était en Octobre 2017. Inoubliable puisque ces deux années de doutes, de travail, de déconvenues, de prises de conscience que ce milieu est un milieu très sélectif et qu’ils ne sont qu’un groupe parmi tant d’autres à vouloir se faire une place dans le paysage musical français.

Vaiteani
©Frank Loriou

« On apprend aussi que derrière le monde féérique de la chanson, l’argent et les médias jouent un rôle très important. »

Du talent il y en a beaucoup mais les moyens pour le mettre en avant c’est autre chose. Et puis il y a aussi le facteur chance. Pour leur 2ème album sorti tout juste en Novembre 2020, ils ont décidé de s’autoproduire totalement, d’être indépendants.

« Nous en sommes très fiers ! Nous avons cherché des financements : nous avons obtenu des subventions dont une du territoire notamment et avons également fait le pas de lancer une campagne de financement participatif sur Ulule. »

L’engouement des gens les touche au point de les conforter dans leur choix de poursuivre l’aventure. Ainsi ils ont géré ce deuxième opus de sa création jusqu’à sa fabrication et sa promotion dans les médias. Un travail de titan que Luc a réalisé quasiment tout seul alors qu’elle devenait maman d’un petit garçon né fin 2019.

« Nous sommes notre propre label « Motu Hani » et sommes distribués par « Believe ». »

La gestion de leur entreprise et de leur musique demande beaucoup de temps, d’administratif mais aussi une foi et une persévérance à toute épreuve. Et sans l’esprit combatif et dynamique de Luc leur 2èmealbum n’aurait jamais reçu l’accueil qu’il a reçu ! Ils sont aujourd’hui bien identifiés dans le milieu de la musique en France et plusieurs médias leur sont fidèles.

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Album Vaiteani « Signs »

« Nous n’oublions pas non plus la chance que nous avons d’être ambassadeurs de la compagnie Air Tahiti Nui qui nous soutient dans nos déplacements depuis le début de notre aventure ! »

Une aventure aujourd’hui suspendue à la pandémie avec ses conséquences sur le monde de la culture. Un monde en crise avec la plupart de leurs concerts annulés ou reportés. Malgré la situation ils sont déterminés à vivre aisément de leur musique.

« Un de nos rêves serait de pouvoir nous offrir une petite maison à Tahiti et une petite maison en France et naviguer entre les deux pour nous produire en live ou pour créer ! Il faut rêver grand ! »

Le défi qui les anime aujourd’hui ? D’un point de vue professionnel ce serait d’arriver à faire connaître leur musique et leur nom dans le monde entier. D’un point de vue personnel, leur plus grand souhait c’est d’arriver à être les meilleurs parents qu’ils puissent être pour leur fils et continuer de grandir en tant que personnes.

« Nous sentons l’amour que les Polynésiens nous portent. Ca nous fait très chaud au cœur. Nous sommes très sensibles aux sourires lorsqu’on nous reconnaît, aux paroles d’encouragement et de soutien et lorsqu’on nous dit que notre musique résonne chez les gens. L’amour des gens c’est un moteur. »

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