jeudi 25 avril 2024

Mathieu Buchholzer, le réalisateur au parcours atypique

Un Alsacien de 31 ans que rien ne prédestinait à devenir réalisateur de courts-métrages. Pourtant, ce fut à travers la photographie, lors de ses séances photos en tant que mannequin, que cet homme a voulu basculer de l'autre côté de l'objectif.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier, quel a été le déclic ?

Je suis issu d’une famille ouvrière, j’ai d’abord eu un cursus classique : j’ai fait une licence de maths. Ensuite, je me suis cherché, j’ai fait l’armée à Saint-Cyr, et j’ai travaillé dans la restauration. Puis, je suis passé par le mannequinat. Ce qui me plaisait, c’était de jouer devant la caméra, mais je me suis rendu compte que j’avais envie d’être derrière l’objectif, pour transmettre des émotions, et pour créer l’histoire. 

Comment avez-vous réussi à devenir réalisateur ?

Pour l’instant, je ne vis pas du cinéma, je fais principalement des clips musicaux et des publicités, mais à long terme, je vivrai de ça. Mon entourage me disait que ce n’était pas réaliste, j’ai mis 1 an et demi, 2 ans à me professionnaliser. C’est un ami Youtubeur de Strasbourg qui m’a appris. Cela fait maintenant 3-4 ans que j’ai entrepris de faire mon premier court-métrage, « Les démons du passé ». La directrice du cinéma Vox, à Strasbourg, m’a donné l’opportunité de le projeter dans son cinéma. Je venais de nulle part, cela a donc permis de me crédibiliser. Et cette année, j’ai fait les démarches pour créer ma société de production « Blue Mount Films ». 

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Mathieu Buchholzer en plein tournage. Photos de Maéva Freyburger

Vous avez des inspirations ?

J’apprécie tous les genres : du thriller au fantastique. Je m’inspire plutôt des films américains et de Christopher Nolan.

Quel est le projet dont vous êtes le plus fier ?

Mon dernier court-métrage : « Fantasmagoria ». Parce que, je ne pensais pas solliciter autant de personnes sur ce projet, nous étions 150 à y participer ! Cela parle d’un homme qui doit se confronter et faire face à ses adversaires… Il n’a pas encore été dévoilé sur la toile. Mais grâce à ce court-métrage, nous avons pu le distribuer dans plusieurs festivals internationaux.

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L’affiche du film « Fantasmagoria », un court-métrage de 7 minutes. Photo de Mathieu Buchholzer

Justement, avez-vous reçu des prix pour ce court-métrage ?

Oui ! Cette année, nous avons reçu la mention spéciale du jury au festival « Short of the year » qui s’est déroulé en Espagne. L’ « Indie For You Film Festival » nous a attribué le prix du meilleur film, à Los Angeles. Et j’ai obtenu le prix du meilleur réalisateur de la part de l’ « Oblikon Film Festival » à Paris.

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Le court-métrage Fantasmagoria a reçu trois prix en 2020. Photo de Mathieu Buchholzer

Vous faîtes exclusivement des courts-métrages, à quand une longue production ?

C’est difficile de répondre à cela, parce que cela dépend de tellement de choses. Les courts-métrages sont pour moi une manière de s’exercer. J’ai eu la possibilité d’explorer différents styles : action, drame… Maintenant, j’aimerais essayer le thriller psychologique. J’ai une petite idée de long-métrage mais je ne peux rien dire pour le moment… J’aimerais que cela soit différent de ce qui a été fait, j’aimerais innover, apporter une touche nouvelle.

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Scène de confrontation lors du tournage du court-métrage « Fantasmagoria », de Mathieu Buchholzer. Photo de Mathieu Buchholzer

Mathieu Buchholzer et son équipe ont reçu également trois nouvelles sélections internationales pour le court-métrage « Fantasmagoria ». L’une en Egypte au « Alexandria Mediterranean Film Festival », puis deux autres au « Hollywood Venus Awards » et au « Andromeda Film Festival », à Istanbul, en Turquie.

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